Legionella spp. est un genre bactérien que l’on retrouve fréquemment dans les environnements aquatiques, dont les lacs, les rivières et les réseaux d’eau potable. La bactérie Legionella pneumophila, la plus fréquente dans le cas d’infections humaines, a été impliquée la première fois dans une éclosion d’infections pulmonaires sur d’anciens légionnaires qui furent infectés lors d’un congrès à Philadelphie en 1976.

Le genre Legionella regroupe plus de 50 espèces. Ces bactéries se développent à des températures de 25 à 42° Celsius et sont observées régulièrement dans des douches, spas, tours de refroidissement et chauffe-eau. La bactérie se retrouve dans ces endroits où la température inhibe plusieurs autres microbes présents, ce qui favorise son développement. La contamination des individus se fait par inhalation de gouttelettes contaminées. Les individus atteints par ces bactéries sont principalement des personnes âgées, immunodéprimées ou fumeuses.

À l’été 2012, la région de Québec a été confrontée à une éclosion importante de cette bactérie. Plus de 13 personnes sont décédées. Les tours de refroidissement ont été ciblées et désinfectées. En contrepartie, il est fort possible que certains chauffe-eau ou spas aient pu provoquer la maladie chez certains individus. Dès la fin des années 1990, une étude avait démontré que les chauffe-eau de la région étaient porteurs de Legionella dans une proportion de près de 30 %. Ce phénomène est également bien documenté pour les spas et les pommes de douches. Pour parvenir à éradiquer cette problématique, il faut maintenir un minimum de 0,3 mg/L de chlore libre : faisable, mais difficile à contrôler dans les tours de refroidissement et les chauffe-eau. De plus, cela peut oxyder les équipements, ce que les gestionnaires redoutent.